Il avait établi quatorze de ses clercs
novembre 23, 2008

Il avait établi quatorze de ses clercs. Religieux et généreux incognito, Mathias se trouvait partout où le bien s’opérait sans salaire. Membre actif du comité des hospices et du comité de bienfaisance, il s’inscrivait pour la plus forte somme dans les impositions volontaires destinées à secourir les infortunes subites, à créer quelques établissements utiles. Aussi ni lui ni sa femme n’avaient-ils de voiture, aussi sa parole était-elle sacrée, aussi ses caves gardaient-elles autant de capitaux qu’en avait la Banque, aussi le nommait-on le bon monsieur Mathias , et quand il mourut y eut-il trois mille personnes à son convoi.
Solonet était ce jeune notaire qui arrive en fredonnant, affecte un air léger, prétend que les affaires se font aussi bien en riant qu’en gardant son sérieux ; le notaire capitaine dans la garde nationale, qui se fâche d’être pris pour un notaire, et postule la croix de la Légion-d’Honneur, qui a sa voiture et laisse vérifier les pièces à ses clercs ; le notaire qui va au bal, au spectacle, achète des tableaux et joue à l’écarté, qui a une caisse où se versent les dépôts et rend en billets de banque ce qu’il a reçu en or, le notaire qui marche avec son époque et risque les capitaux en placements douteux, spécule et veut se retirer riche de trente mille livres de rente après dix ans de notariat ; le notaire dont la science vient de sa duplicité, mais que beaucoup de gens craignent comme un complice qui possède leurs secrets ; enfin, le notaire qui voit dans sa charge un moyen de se marier à quelque héritière en bas bleus.

Tu jouais à la Bourse
novembre 22, 2008

Tu jouais à la Bourse, tu avais des goûts licencieux dont la satisfaction le coûtait des sommes énormes et dont l’explication exige des commentaires et des plaisanteries qui font rêver les femmes. Tu payais des intérêts horribles aux usuriers. Les deux Vandenesse racontent en riant comme quoi Gobseck te donnait pour six mille francs une frégate en ivoire et la faisait racheter pour cent écus à ton valet de chambre, afin de te la revendre ; comme quoi tu l’as démolie solennellement en t’apercevant que tu pouvais avoir un véritable brick avec l’argent qu’elle te coûtait. L’histoire est arrivée à Maxime de Trailles, il y a neuf ans ; mais elle te va si bien que Maxime a pour toujours perdu le commandement de sa frégate. Enfin je ne puis te dire tout, car tu fournis à une encyclopédie de cancans que les femmes ont intérêt à grossir. Dans cet état de choses, les plus prudes ne légitiment-elles pas les consolations du comte Félix de Vandenesse (leur père est enfin mort, hier !) ? Ta femme a le plus prodigieux succès. Hier, madame de Camps me répétait ces belles choses aux Italiens. – Ne m’en parlez pas, lui ai-je répondu, vous ne savez rien vous autres ! Paul a volé la Banque et abusé le Trésor royal. Il a assassiné Ezzelin, fait mourir trois Médora de la rue Saint-Denis, et je le crois associé (je vous le dis entre nous) avec la bande des Dix-Mille. Son intermédiaire est le fameux Jacques Collin, sur qui la police n’a pu remettre la main depuis qu’il s’est encore une fois évadé du bagne. Paul le logeait dans son hôtel. Vous voyez, il est capable de tout : il trompe le gouvernement. Ils sont partis tous deux pour aller travailler dans les Indes et voler le Grand-Mogol. La de Camps a compris qu’une femme distinguée comme elle ne doit pas convertir ses belles lèvres en gueule de bronze vénitienne.

Les hommes aussi avides que les femmes
novembre 20, 2008

Les hommes aussi avides que les femmes de ces cailloux blancs s’en paraient comme elles. Peut-être l’obligation de mettre le butin sous la forme la plus facile à transporter mit-elle les joyaux en honneur dans l’armée. Un homme n’était pas aussi ridicule qu’il le serait aujourd’hui, quand le jabot de sa chemise ou ses doigts offraient aux regards de gros diamants. Murat, homme tout oriental, donna l’exemple d’un luxe absurde chez les militaires modernes.
Le comte de Gondreville, l’un des Lucullus de ce Sénat Conservateur qui ne conserva rien, n’avait retardé sa fête en l’honneur de la paix que pour mieux faire sa cour à Napoléon en s’efforçant d’éclipser les flatteurs par lesquels il avait été prévenu. Les ambassadeurs de toutes les puissances amies de la France sous bénéfice d’inventaire, les personnages les plus importants de l’Empire, quelques princes même, étaient en ce moment réunis dans les salons de l’opulent sénateur. La danse languissait, chacun attendait l’empereur dont la présence était promise par le comte. Napoléon aurait tenu parole sans la scène qui éclata le soir même entre Joséphine et lui, scène qui révéla le prochain divorce de ces augustes époux. La nouvelle de cette aventure, alors tenue fort secrète, mais que l’histoire recueillait, ne parvint pas aux oreilles des courtisans, et n’influa pas autrement que par l’absence de Napoléon sur la gaieté de la fête du comte de Gondreville. Les plus jolies femmes de Paris, empressées de se rendre chez lui sur la foi du ouï-dire, y faisaient en ce moment assaut de luxe, de coquetterie, de parure et de beauté. Orgueilleuse de ses richesses, la banque y défiait ces éclatants généraux et ces grands-officiers de l’empire nouvellement gorgés de croix, de titres et de décorations.

Ces marques de confiance
novembre 20, 2008

Ces marques de confiance étaient le fruit d’un voisinage de quatre années et de ma sage conduite, qui, faute d’argent, ressemblait beaucoup à la sienne. Avait-il des parents, des amis ? Etait-il riche ou pauvre ? Personne n’aurait pu répondre à ces questions. Je ne voyais jamais d’argent chez lui. Sa fortune se trouvait sans doute dans les caves de la Banque. Il recevait lui-même ses billets en courant dans Paris d’une jambe sèche comme celle d’un cerf. Il était d’ailleurs martyr de sa prudence. Un jour, par hasard, il portait de l’or ; un double napoléon se fit jour, on ne sait comment, à travers son gousset ; un locataire qui le suivait dans l’escalier ramassa la pièce et la lui présenta. – Cela ne m’appartient pas, répondit-il avec un geste de surprise. A moi de l’or ! Vivrais-je comme je vis si j’étais riche ? Le matin il apprêtait lui-même son café sur un réchaud de tôle, qui restait toujours dans l’angle noir de sa cheminée ; un rôtisseur lui apportait à dîner. Notre vieille portière montait à une heure fixe pour approprier la chambre. Enfin, par une singularité que Sterne appellerait une prédestination, cet homme se nommait Gobseck. Quand plus tard je fis ses affaires, j’appris qu’au moment où nous nous connûmes il avait environ soixante-seize ans. Il était né vers 1740, dans les faubourgs d’Anvers, d’une Juive et d’un Hollandais, et se nommait Jean-Esther Van Gobseck. Vous savez combien Paris s’occupa de l’assassinat d’une femme nommée la belle Hollandaise ? quand j’en parlai par hasard à mon ancien voisin, il me dit, sans exprimer ni le moindre intérêt ni la plus légère surprise : – C’est ma petite nièce. Cette parole fut tout ce que lui arracha la mort de sa seule et unique héritière, la petite-fille de sa sœur.

Mais quand il parlait des Indes
novembre 20, 2008

Mais quand il parlait des Indes ou de l’Amérique, ce qui ne lui arrivait avec personne, et fort rarement avec moi, il semblait que ce fût une indiscrétion, il paraissait s’en repentir. Si l’humanité, si la sociabilité sont une religion, il pouvait être considéré comme un athée. Quoique je me fusse proposé de l’examiner, je dois avouer à ma honte que jusqu’au dernier moment son cœur fut impénétrable. Je me suis quelquefois demandé à quel sexe il appartenait. Si les usuriers ressemblent à celui-là, je crois qu’ils sont tous du genre neutre. Etait-il resté fidèle à la religion de sa mère, et regardait-il les chrétiens comme sa proie ? s’était-il fait catholique, mahométan, brahme ou luthérien ? Je n’ai jamais rien su de ses opinions religieuses. Il me paraissait être plus indifférent qu’incrédule. Un soir j’entrai chez cet homme qui s’était fait or, et que, par antiphrase ou par raillerie, ses victimes, qu’il nommait ses clients, appelaient papa Gobseck. Je le trouvai sur son fauteuil immobile comme une statue, les yeux arrêtés sur le manteau de la cheminée où il semblait relire ses bordereaux d’escompte. Une lampe fumeuse dont le pied avait été vert jetait une lueur qui, loin de colorer ce visage, en faisait mieux ressortir la pâleur. Il me regarda silencieusement et me montra ma chaise qui m’attendait. – A quoi cet être-là pense-t-il ? me dis-je. Sait-il s’il existe un Dieu, un sentiment, des femmes, un bonheur ? Je le plaignis comme j’aurais plaint un malade. Mais je comprenais bien aussi que, s’il avait des millions à la Banque, il pouvait posséder par la pensée la terre qu’il avait parcourue, fouillée, soupesée, évaluée, exploitée. – Bonjour, papa Gobseck, lui dis-je. Il tourna la tête vers moi, ses gros sourcils noirs se rapprochèrent légère- ment ; chez lui, cette inflexion caractéristique équivalait au plus gai sourire d’un Méridional.

Il se leva
novembre 20, 2008

Il se leva, alla pousser le verrou de sa porte, tira un rideau de vieille tapisserie dont les anneaux crièrent sur la tringle, et revint s’asseoir. – Ce matin, me dit-il, je n’avais que deux effets à recevoir, les autres avaient été donnés la veille comme comptant à mes pratiques. Autant de gagné ! car, à l’escompte, je déduis la course que me nécessite la recette, en prenant quarante sous pour un cabriolet de fantaisie. Ne serait-il pas plaisant qu’une pratique me fît traverser Paris pour six francs d’escompte, moi qui n’obéis à rien, moi qui ne paye que sept francs de contributions. Le premier billet, valeur de mille francs présentée par un jeune homme, beau fils à gilets pailletés, à lorgnon, à tilbury, cheval anglais, etc., était signé par l’une des plus jolies femmes de Paris, mariée à quelque riche propriétaire, un comte. Pourquoi cette comtesse avait-elle souscrit une lettre de change, nulle en droit, mais excellente en fait ; car ces pauvres femmes craignent le scandale que produirait un protêt dans leur ménage et se donneraient en paiement plutôt que de ne pas payer ? Je voulais connaître la valeur secrète de cette lettre de change. Etait-ce bêtise, imprudence, amour ou charité ? Le second billet, d’égale somme, signé Fanny Malvaut, m’avait été présenté par un marchand de toiles en train de se ruiner. Aucune personne, ayant quelque crédit à la Banque, ne vient dans ma boutique, où le premier pas fait de ma porte à mon bureau dénonce un désespoir, une faillite près d’éclore, et surtout un refus d’argent éprouvé chez tous les banquiers. Aussi ne vois-je que des cerfs aux abois, traqués par la meute de leurs créanciers. La comtesse demeurait rue du Helder, et ma Fanny rue Montmartre. Combien de conjectures n’ai-je pas faites en m’en allant d’ici ce matin ? Si ces deux femmes n’étaient pas en mesure, elles allaient me recevoir avec plus de respect que si j’eusse été leur propre père.

L’or est le spiritualisme
novembre 20, 2008

L’or est le spiritualisme de vos sociétés actuelles. Liés par le même intérêt, nous nous rassemblons à certains jours de la semaine au café Thémis, près du Pont-Neuf. Là, nous nous révélons les mystères de la finance. Aucune fortune ne peut nous mentir, nous possédons les secrets de toutes les familles. Nous avons une espèce de livre noir où s’inscrivent les notes les plus importantes sur le crédit public, sur la Banque, sur le Commerce. Casuistes de la Bourse, nous formons un Saint-Office où se jugent et s’analysent les actions les plus indifférentes de tous les gens qui possèdent une fortune quelconque, et nous devinons toujours vrai. Celui-ci surveille la masse judiciaire, celui-là la masse financière ; l’un la masse administrative, l’autre la masse commerciale. Moi, j’ai l’oeil sur les fils de famille, les artistes, les gens du monde, et sur les joueurs, la partie la plus émouvante de Paris. Chacun nous dit les secrets du voisin. Les passions trompées, les vanités froissées sont bavardes. Les vices, les désappointements, les vengeances sont les meilleurs agents de police. Comme moi, tous mes confrères ont joui de tout, se sont rassasiés de tout, et sont arrivés à n’aimer le pouvoir et l’argent que pour le pouvoir et l’argent même. Ici, dit-il, en me montrant sa chambre nue et froide, l’amant le plus fougueux qui s’irrite ailleurs d’une parole et tire l’épée pour un mot, prie à mains jointes ! Ici le négociant le plus orgueilleux, ici la femme la plus vaine de sa beauté, ici le militaire le plus fier prient tous, la larme à l’oeil ou de rage ou de douleur. Ici prient l’artiste le plus célèbre et l’écrivain dont les noms sont promis à la postérité. Ici enfin, ajouta-t-il en portant la main à son front, se trouve une balance dans laquelle se pèsent les successions et les intérêts de Paris tout entier.

Faites le réméré, bavard
novembre 20, 2008

– Faites le réméré, bavard ! me dit Gobseck en se levant et me montrant sa place au bureau. – Madame est sans doute mariée ? demandai-je encore. Elle inclina vivement la tête. – Je ne ferai pas l’acte, m’écriai-je. – Et pourquoi ? dit Gobseck. – Pourquoi ? repris-je en entraînant le vieillard dans l’embrasure de la fenêtre pour lui parler à voix basse. Cette femme étant en puissance de mari, le réméré sera nul, vous ne pourriez opposer votre ignorance d’un fait constaté par l’acte même. Vous seriez donc tenu de représenter les diamants qui vont vous être déposés, et dont le poids, les valeurs ou la taille seront décrits. Gobseck m’interrompit par un signe de tête, et se tourna vers les deux coupables : – Il a raison, dit-il. Tout est changé. Quatre- vingt mille francs comptant, et vous me laisserez les diamants ! ajouta-t-il d’une voix sourde et flûtée. En fait de meubles, la possession vaut titre. – Mais, répliqua le jeune homme. – A prendre ou à laisser, reprit Gobseck en remettant l’écrin à la comtesse, j’ai trop de risques à courir. – Vous feriez mieux de vous jeter aux pieds de votre mari, lui dis-je à l’oreille en me penchant vers elle. L’usurier comprit sans doute mes paroles au mouvement de mes lèvres, et me jeta un regard froid. La figure du jeune homme devint livide. L’hésitation de la comtesse était palpable. Le comte s’approcha d’elle, et quoiqu’il parlât très-bas, j’entendis : – Adieu, chère Anastasie, sois heureuse ! Quant à moi, demain je n’aurai plus de soucis. – Monsieur, s’écria la jeune femme en s’adressant à Gobseck, j’accepte vos offres. – Allons donc ! répondit le vieillard, vous êtes bien difficile à confesser, ma belle dame. Il signa un bon de cinquante mille francs sur la Banque, et le remit à la comtesse.

La comtesse croyait que son mari
novembre 20, 2008

La comtesse croyait que son mari capitalisait sa fortune, et que le petit volume de billets qui la représentait serait dans une cachette, chez un notaire, ou peut-être à la Banque. Suivant ses calculs, monsieur de Restaud devait posséder nécessairement un acte quelconque pour donner à son fils aîné la facilité de recouvrer ceux de ses biens auxquels il tenait. Elle prit donc le parti d’établir autour de la chambre de son mari la plus exacte surveillance. Elle régna despotiquement dans sa maison, qui fut soumise à son espionnage de femme. Elle restait toute la journée assise dans le salon attenant à la chambre de son mari, et d’où elle pouvait entendre ses moindres paroles et ses plus légers mouvements. La nuit, elle faisait tendre un lit dans cette pièce, et la plupart du temps elle ne dormait pas. Le médecin fut entièrement dans ses intérêts. Ce dévouement parut admirable. Elle savait, avec cette finesse naturelle aux personnes perfides, déguiser la répugnance que monsieur de Restaud manifestait pour elle, et jouait si parfaitement la douleur, qu’elle obtint une sorte de célébrité. Quelques prudes trouvèrent même qu’elle rachetait ainsi ses fautes. Mais elle avait toujours devant les yeux la misère qui l’attendait à la mort du comte, si elle manquait de présence d’esprit. Ainsi cette femme, repoussée du lit de douleur où gémissait son mari, avait tracé un cercle magique à l’entour. Loin de lui, et près de lui, disgraciée et toute-puissante, épouse dévouée en apparence, elle guettait la mort et la fortune, comme cet insecte des champs qui, au fond du précipice de sable qu’il a su arrondir en spirale, y attend son inévitable proie en écoutant chaque grain de poussière qui tombe. Le censeur le plus sévère ne pouvait s’empêcher de reconnaître que la comtesse portait loin le sentiment de la maternité.

A-t-il du toupet, le vieux Lascar
novembre 20, 2008

– A-t-il du toupet, le vieux Lascar ! me dit l’invalide dans son langage soldatesque. Moi j’écoutais encore la fantastique énumération que le moribond avait faite de ses richesses, et mon regard qui avait suivi le sien restait sur le monceau de cendres dont la grosseur me frappa. Je pris les pincettes, et quand je les y plongeai, je frappai sur un amas d’or et d’argent, composé : sans doute des recettes faites pendant sa maladie et que sa faiblesse l’avait empêché de cacher ou que sa défiance ne lui avait pas permis d’envoyer à la Banque. – Courez chez le juge de paix, dis-je au vieil invalide, afin que les scellés soient promptement apposés ici ! Frappé des dernières paroles de Gobseck, et de ce que m’avait récemment dit la portière, je pris les clefs des chambres situées au premier et au second étages pour les aller visiter. Dans la première pièce que j’ouvris j’eus l’explication des discours que je croyais insensés, en voyant les effets d’une avarice à laquelle il n’était plus resté que cet instinct illogique dont tant d’exemples nous sont offerts par les avares de province. Dans la chambre voisine de celle où Gobseck était expiré, se trouvaient des pâtés pourris, une foule de comestibles de tout genre et même des coquillages, des poissons qui avaient de la barbe et dont les diverses puanteurs faillirent m’asphyxier. Partout fourmillaient des vers et des insectes. Ces présents récemment faits étaient mêlés à des boîtes de toutes formes, à des caisses de thé, à des balles de café. Sur la cheminée, dans une soupière d’argent étaient des avis d’arrivage de marchandises consignées en son nom au Havre, balles de coton, boucauts de sucre, tonneaux de rhum, cafés, indigos, tabacs, tout un bazar de denrées coloniales ! Cette pièce était encombrée de meubles, d’argenterie, de lampes, de tableaux, de vases, de livres, de belles gravures roulées, sans cadres, et de curiosités.