Archive for the ‘La Paix du ménage’ Category
Madame Evangélista
novembre 22, 2008
Dédié à ma chère nièce
novembre 20, 2008
Dédié à ma chère nièce, Valentine Surville.
L’aventure retracée
novembre 20, 2008
Mais il existait alors une autre raison
novembre 20, 2008
Mais il existait alors une autre raison de cette licence. L’engouement des femmes pour les militaires devint comme une frénésie et concorda trop bien aux vues de l’empereur, pour qu’il y mît un frein. Les fréquentes prises d’armes qui firent ressembler tous les traités conclus entre l’Europe et Napoléon à des armistices, exposaient les passions à des dénoûments aussi rapides que les décisions du chef suprême de ces kolbacs, de ces dolmans et de ces aiguillettes qui plurent tant au beau sexe. Les cœurs furent donc alors nomades comme les régiments. D’un premier à un cinquième bulletin de la Grande-Armée, une femme pouvait être successivement amante, épouse, mère et veuve. Etait-ce la perspective d’un prochain veuvage, celle d’une dotation, ou l’espoir de porter un nom promis à l’Histoire, qui rendirent les militaires si séduisants ? Les femmes furent-elles entraînées vers eux par la certitude que le secret de leurs passions serait enterré sur les champs de bataille, ou doit-on chercher la cause de ce doux fanatisme dans le noble attrait que le courage a pour elles ? peut-être ces raisons, que l’historien futur des mœurs impériales s’amusera sans doute à peser, entraient-elles toutes pour quelque chose dans leur facile promptitude à se livrer aux amours. Quoi qu’il en puisse être, avouons-le-nous ici : les lauriers couvrirent alors bien des fautes, les femmes recherchèrent avec ardeur ces hardis aventuriers qui leur paraissaient de véritables sources d’honneurs, de richesses ou de plaisirs, et aux yeux des jeunes filles une épaulette cet hiéroglyphe futur, signifia bonheur et liberté. Un trait de cette époque unique dans nos annales et qui la caractérise, fut une passion effrénée pour tout ce qui brillait : jamais on ne donna tant de feux d’artifice, jamais le diamant n’atteignit à une si grande valeur.